CAGENQUARICHTEN (Kajnquiratiton, et sans doute Kanaharighton, Kanakarighton, ainsi que Blawbek, Blewbeck), important sachem, ou chef héréditaire des Tsonnontouans ; circa 1699–1726.
En septembre 1699, Cagenquarichten, considéré comme le principal sachem des Tsonnontouans, se rendit chez les Onontagués pour les informer que des Tsonnontouans avaient été massacrés et scalpés par des guerriers de la tribu des Sauteux (Dowaganhae) alors qu’ils chassaient près de leur village. Bien qu’à cette époque la paix régnât entre les Français et les Iroquois, ceux-ci se trouvaient toujours en désaccord avec les tribus du Nord et de l’Ouest, qui étaient alliées des Français mais qui faisaient concurrence aux tribus iroquoises dans la traite des fourrures. Ce n’est qu’après avoir subi de grosses pertes, en 1699, que les Iroquois voulurent bien inclure ces tribus dans un traité de paix. Cagenquarichten demanda aux Onontagués de se rendre au Canada afin d’insister auprès des Français pour qu’ils mettent un terme aux incursions de leurs alliés de l’Ouest. Mais, à Onondaga, le parti probritannique lui conseilla de porter les doléances des Tsonnontouans aux autorités anglaises d’Albany plutôt qu’aux Français. C’est ce qu’il fit peu de temps après.
En 1714, Cagenquarichten alla à Albany demander au gouverneur Robert Hunter d’envoyer un forgeron s’établir à mi-chemin entre les Tsonnontouans et les Goyogouins, pour réparer leurs fusils et leurs haches de guerre.
Dans les années 1720, Cagenquarichten était considéré comme un fidèle ami des Anglais. Avant 1720 il avait, pour une raison inconnue, perdu son rang de sachem et les Anglais tenaient beaucoup à le voir rétabli dans ses anciennes fonctions. En mai 1720, Peter Schuyler et Robert Livingston se rendirent chez les Tsonnontouans et offrirent à leur conseil une ceinture de porcelaine en demandant que Cagenquarichten soit de nouveau nommé sachem. C’est ce qui arriva. En 1722, Cagenquarichten fit un voyage à Albany, en compagnie d’Indiens qui étaient revenus récemment du Canada. Bien que cela ne soit nullement certain, il est quand même possible qu’il soit allé au Canada avec cette délégation.
Les sachems tsonnontouans, goyogouins et onontagués signèrent, en 1726, le traité aux termes duquel les Iroquois mettaient leur territoire sous la protection de l’Angleterre. Parmi les signataires se trouvait un sachem tsonnontouan du nom de Kanakarighton. À cette occasion ce Kanakarighton blâma les Onontagués d’avoir dit à Charles Le Moyne de Longueuil que les Français pouvaient construire un fort en maçonnerie sur le territoire tsonnontouan, près de Niagara, et déclara que les Tsonnontouans s’étaient rendus à Niagara pour protester contre cette initiative des Français. Il semble que l’on puisse affirmer que cet Indien et Cagenquarichten étaient le seul et même homme.
NYCD (O’Callaghan et Fernow), IV, V.
Bruce G. Trigger, « CAGENQUARICHTEN (Kajnquiratiton, Kanaharighton, Kanakarighton) (Blawbek, Blewbeck) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/cagenquarichten_2F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |