BOWMAN, WILLIAM, ingénieur mécanicien, homme d’affaires et homme politique, né le 20 mars 1820 à Liverpool, Angleterre, fils de William Bowman, quincaillier et prédicateur laïque méthodiste, et de Sarah Piel ; en 1844, il épousa Emma Maria Smith, et ils eurent cinq fils et deux filles ; décédé le 6 août 1909 à Port Stanley, Ontario.

William Bowman appartenait à une famille de neuf enfants. Il fit ses études de génie mécanique à Liverpool et à Londres. Une fois diplômé, il entra au service technique de la London and Northwestern Railway. En 1853, il immigra dans le Haut-Canada afin d’occuper, à Hamilton, le poste de surintendant de la mécanique pour le Great Western Railway, qui relierait Windsor à Niagara Falls [V. Charles John Brydges*]. Il conduisit la première locomotive qui entra à London en octobre 1853 ; la ligne fut achevée l’année suivante. En 1855, on le nomma surintendant des travaux du London and Port Stanley Railway, qui fut terminé en 1856. Peu après s’être installé à London, il devint secrétaire-trésorier de la compagnie. Il quitta la surintendance en 1875, au moment où la Great Western Railway loua la ligne, mais demeura secrétaire-trésorier jusqu’en 1893.

Bowman était toujours à l’affût des occasions qui s’offraient dans le domaine des affaires et du génie. En 1867, il mit sur pied la Canada Chemical Manufacturing Company et en assuma la présidence. Cette société fut la première à ouvrir, au Canada, une usine où l’on fabriquait de l’acide sulfurique. L’industrie pétrolière, alors en plein essor dans le comté de Lambton [V. James Miller Williams*], avait besoin de ce produit pour débarrasser le pétrole brut de son odeur désagréable. Par la suite, le fils de Bowman, James Henry, professeur de chimie à la Western University of London, Ontario, supervisa le procédé de fabrication. Peu à peu, la compagnie produisit d’autres acides et produits chimiques, mais la concurrence l’obligea à fermer ses portes en 1904.

Bowman s’occupait aussi d’autres entreprises, presque toutes situées à London. En 1874, il fonda avec un autre de ses fils, Charles Arthur, la Bowman and Company, qui négociait du charbon, du bois et du coke. En 1881, il participa à la fondation du Bureau de commerce de London. Il fut aussi président de la City Gas Company et membre du conseil d’administration de la London Life Insurance Company [V. Joseph Jeffery*], de la London Street Railway Company et de l’Ontario Loan and Debenture Company. Selon la notice nécrologique du London Free Press, il aurait exercé des fonctions administratives à la North West Transportation Company. Comme cette société de transport maritime avait son siège à Sarnia, on peut douter qu’il s’en soit beaucoup occupé, et nul détail sur sa participation n’a été retrouvé.

William Bowman n’était pas uniquement homme d’affaires. Échevin, il fut un temps président des finances au conseil municipal. Philanthrope, il versa des dons au Protestant Orphans’ Home, participa à la fondation de la section locale de la Young Men’s Christian Association, fut membre du conseil d’administration et administrateur de la London Humane Society, et président de l’Institut des artisans de London. Partisan du mouvement de tempérance, il fit partie du comité directeur de la London and Western Ontario Prohibition Union. Fervent méthodiste comme son père, il participa à la fondation de l’église Dundas Street Centre, dont il fut administrateur. Il remplit aussi les fonctions de prédicateur laïque, de directeur de l’école du dimanche durant 40 ans et de délégué à des conférences oecuméniques et générales. Il s’intéressait à un grand nombre de religions, dont l’hindouisme, avec son système de castes.

Parmi les sept enfants des Bowman, cinq atteignirent l’âge adulte : trois fils et deux fines, Emma Sarah et Elizabeth Ellen. James et Charles travaillèrent avec leur père, et John devint un important grossiste à London. William Bowman survécut à sa femme et à John. Jusqu’à la fin, il demeura attaché à Port Stanley, au développement duquel il avait contribué en travaillant à la London and Port Stanley Railway. Il mourut là en 1909, dans sa maison d’été, et fut inhumé au Mount Pleasant Cemetery de London.

Christopher Andreae

AO, RG 22, Ser. 321, no 9882.— Univ. of Western Ontario Library, Regional Coll. (London) Port Stanley, assessment rolls, 1894–1909 ; Edwin Seaborn coll. of diary transcripts, box 5582 (journal de William Bowman).— London Free Press, 6 août 1909.— Canadian album (Cochrane et Hopkins).— J. T. H. Connor, « A note on sulphuric acid production in Victorian Ontario », OH, 75 (1983) : 290–298.— T. T. McC. Ferris, « History of the London and Port Stanley Railway, 1852–1946 » (thèse de m.a., Univ. of Western Ontario, 1946).— History of the county of Middlesex [...] (Toronto et Londres, 1889 ; réimpr., introd. de D. [J.] Brock, Belleville, Ontario, 1972).— Industries of Canada : historical and commercial sketches : London, Guelph, Berlin, Brantford, Paris, Waterloo, Chatham and environs [...] (Toronto, 1886).— London and its men of affairs (London, [1915]).— W. A. E. McBryde, « Ontario : early pilot plant for the chemical refining of petroleum in North America », OH, 79 (1987) : 203–229.— National encyclopedia of Canadian biog. Middleton et Downs).— The prohibition leaders of America, [B.] F. Austin, édit. (St Thomas, Ontario, [1895]).— B. S. Scott, « The economic and industrial history of the city of London, Canada, from the building of the first railway, 1855, to the present, 1930 » (thèse de m.a., Univ. of Western Ontario, 1930).

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Christopher Andreae, « BOWMAN, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bowman_william_13F.html.

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Année de la publication:    1994
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