BIRRELL, JOHN, commerçant et entrepreneur, né le 6 avril 1815 à Lerwick, dans les îles Shetland, fils de Ralph Birrell et d’Eliza Thompson, décédé le 12 février 1875, à London, Ont.

John Birrell passa son enfance à Lerwick et à Oban dans l’Argyllshire où son père était receveur de l’accise. John reçut une formation commerciale et travailla en qualité de commis à Glasgow jusqu’au moment où il émigra à Montréal vers 1835. Il se rendit ensuite à Hamilton et entra au service de la maison Isaac Buchanan and Company puis finalement, aux environs de 1840, il alla se fixer à London. Il forma alors, sous le nom d’Angus and Birrell, une association commerciale qui dura trois ans. En 1845, Birrell conclut avec Adam Hope* une nouvelle association, Hope, Birrell and Company, qui exploitait des magasins de quincaillerie, d’épicerie et de nouveautés. En 1851, on rompit l’association à l’amiable et Birrell continua le commerce des nouveautés sous le nom de John Birrell and Company. Malgré un incendie, en 1863, il réussit à faire de son commerce de gros une affaire florissante qui possédait de vastes entrepôts. Il importait la marchandise d’Angleterre, de France, d’Allemagne et des États-Unis, en partie par l’entremise de la maison de commerce d’Isaac Buchanan*. Sa clientèle s’étendait sur un territoire qui comprenait Sarnia, Goderich, Stratford et St Thomas. Il fit aussi l’acquisition du commerce de chaussures de John McMechan. En 1876, on situait entre $100 000 et $150 000 la valeur de son entreprise. Il passait pour « un homme qui surveillait ses affaires de près, qui allait de l’avant et dont le commerce prenait de l’expansion à mesure que progressait la colonisation du pays ».

Birrell joua un rôle de premier plan dans la transformation de London en un centre ferroviaire et financier. Il fut membre du conseil d’administration de la London and Port Stanley Railway Company et plus tard fut nommé président de la London, Huron and Bruce Railway Company (1871 à 1875) ; il joua un rôle prépondérant dans le financement et la construction de ce chemin de fer mais il mourut avant la fin des travaux. De plus, Birrell fut un des membres fondateurs du Board of Trade en 1857 et fit partie de son conseil de 1857 à 1862 ; il fut également membre du conseil d’administration de l’Isolated Risk Insurance Company. En 1862, on le nomma vice-président de la nouvelle société London Permanent Building Society qui fusionna en 1865 avec la maison d’affaires Huron and Erie Savings and Loan Society (de nos jours Huron and Erie Mortgage Corporation). En 1864, Birrell présida l’assemblée de fondation de la société Huron and Erie ; élu membre de son conseil d’administration, il fut président de la société de 1871 jusqu’à sa mort.

En politique, Birrell était un conservateur et, bien qu’il refusât de poser sa candidature aux élections, il fut président de l’organisation locale au moins à partir de 1873. Presbytérien, il était membre actif de l’église St Andrew, fit partie de nombreux comités et donna avec libéralité au fonds de construction. La demeure de Birrell en banlieue, « Beechwood », fut une des premières résidences du canton de Westminster (South London) ; construite en 1854, la maison existait encore en 1971. Birrell jouissait d’une grande popularité dans sa ville, et sa notice nécrologique mentionne qu’ « il n’avait probablement aucun ennemi ».

Avant de quitter Hamilton, Birrell avait épousé Maria Louisa Sunley (1822–1891), originaire d’Angleterre ; ils eurent dix enfants. Un fils, George Sunley Birrell (1842–1926), fut un homme d’affaires éminent de London et fut aussi échevin et président du Board of Trade. Sous sa direction l’entreprise continua à prospérer et, en 1888, on estimait qu’elle valait entre $200 000 et $300 000. En 1891, il vendit tout et alla vivre à New York où il devint agent d’immeubles. Une fille de Birrell, Elizabeth, épousa Charles Smith Hyman, fils d’Ellis Walton Hyman.

Frederick H. Armstrong

APC, FO 30, 401–402.— Middlesex County Registry Office (London), Register of partnerships, Liber A (1870–1885), n° 14.— Bradstreet’s reports of the Dominion of Canada, February 1, 1876 (New York, 1876), 243, 247.— London Advertiser, 12 févr., 13 févr., 15 févr. 1875.— London Free Press, 12 févr., 13 févr., 16 févr. 1875, 16 févr. 1891.— Can. biog. dict., I, 270–272.— Cyclopædia of Can. biog. (Rose, 1886), 521s.— [Archie Bremner], City of London, Ontario, Canada ; the pioneer period and the London of today (2e éd., London, 1900), 92, 104, 108s., 129.— C. T. Campbell, Pioneer days in London : some account of men and things in London before it became a city (London, 1921), 93s.— History of the county of Middlesex, 371, 378, 387.

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Frederick H. Armstrong, « BIRRELL, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/birrell_john_10F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
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