BIRDSALL, RICHARD, arpenteur, officier de milice, fermier, juge de paix, fonctionnaire et homme politique, né en 1799 à Thornton-le-dale, Angleterre, fils de Francis Birdsall ; le 23 octobre 1821, il épousa à Cobourg, Haut-Canada, Elizabeth Burnham, et ils eurent quatre filles, puis le 8 juillet 1836 Charlotte Jane Everett, de Belleville, Haut-Canada, et de ce mariage naquirent deux fils et deux filles ; décédé le 21 janvier 1852 à Graham’s Inn (Bailieboro, Ontario).
Richard Birdsall fut élevé dans le Yorkshire et reçut, selon les désirs de la famille, une éducation en vue d’une carrière d’officier dans la marine royale. À la fin des guerres napoléoniennes, les perspectives d’avenir en ce sens étaient cependant faibles, et c’est probablement parce qu’il s’en était rendu compte que Birdsall, ainsi que son frère aîné William, immigra dans le Haut-Canada en 1817. Ils reçurent une concession de terre dans le canton d’Edwardsburgh, dans le district de Johnstown, mais s’établirent plutôt dans le canton de Vaughan, dans le district de Home. Richard enseigna dans le canton voisin d’York avant d’obtenir son permis d’arpenteur adjoint en 1819. Cet été-là, on l’engagea pour arpenter le canton d’Otonabee, situé à l’intérieur du district de Newcastle, et, à partir de ce moment, sa vie fut intimement liée à ce district.
De 1819 à 1826, Birdsall fit l’arpentage de plusieurs cantons de la région, en plus de l’emplacement de la future ville de Peterborough, en 1825. En 1823, Frances Stewart [Browne*], qui s’était établie avec son mari Thomas Alexander Stewart* dans le canton de Douro l’année précédente, rapporta avoir vu le « jeune Anglais très distingué » passer près de sa fenêtre avec « une couverture sur les épaules, une paire de raquettes dans les mains et un petit bonnet de fourrure sur la tête », ayant l’air « déguenillé et le teint basané » après deux mois passés dans les bois à arpenter le canton. Ces travaux d’arpentage avaient été commandés par Zacheus Burnham, citoyen en vue du canton de Hamilton, dont Birdsall épousa la fille en 1821 et de qui il acheta 920 acres de terre dans le canton d’Asphodel, sur les rives du lac Rice. Birdsall avait lui-même arpenté ce canton en 1820 et l’avait nommé ainsi à cause de l’abondance des trilliums qui lui rappelaient les asphodèles d’Angleterre. Dès 1827, il y avait défriché et cultivé 40 acres, en plus d’avoir construit une imposante maison à charpente de bois que ses descendants habitent encore. Cependant, la mort accidentelle de sa femme survenue cette année-là dut être pour lui une grande épreuve. Ses fillettes furent confiées à d’autres personnes durant quelques années.
Dans les années 1830, Birdsall arpenta plusieurs territoires importants, notamment les cantons de Smith et de Wilmot, ainsi que la limite nord de la Huron Tract, avec William Hawkins. Il travailla aussi comme agent foncier pour la Canada Company et comme inspecteur des réserves du clergé et des collèges, chargé des locations à bail et des permis d’exploitation forestière. Capitaine dans le 2e régiment de milice de Northumberland à partir de 1822, il servit à titre de capitaine dans le 4e régiment pendant la rébellion de 1837–1838, en plus d’aider à mettre sur pied et à équiper, à ses frais, le 7e bataillon provisoire de la milice de Peterborough, en 1838–1839. Homme plein de ressources et chef de file de la communauté locale, il fut nommé juge de paix du district de Newcastle pour la première fois en 1827, puis coroner en 1828. Son poste de magistrat l’entraîna dans des poursuites comme celles qui furent intentées à la suite de l’inondation des rives en amont du barrage construit en 1838 à Crooks’ Rapids (Hastings), lequel faisait partie du canal Trent. Sa propriété fut touchée, tout comme celle de John Gilchrist. En 1842–1843, Birdsall représenta le canton d’Asphodel au conseil du district de Colborne. Après l’adoption de la loi sur les corps municipaux de 1849, il devint le premier président du conseil municipal d’Asphodel et siégea au conseil du comté de Peterborough en 1850 et 1851. Les tentatives qu’il fit en vue d’entrer en politique provinciale se révélèrent infructueuses. Il retira sa candidature en 1844 dans l’intérêt de l’unité du parti, mais, aux élections générales de 1847–1848, John Langton* et lui se partagèrent le vote conservateur, ce qui permit au réformateur James Hall de l’emporter dans Peterborough.
À la fin des années 1840, Richard Birdsall avait acquis plus de 4 000 acres de terre réparties çà et là en parcelles. Il mit en valeur sa ferme d’Asphodel, vendit du bois et construisit un quai sur le lac Rice, à Birdsall’s Landing. Au début de 1852, au cours d’un voyage d’affaires, il attrapa une pneumonie et en mourut quelques jours plus tard. C’était une mort prématurée pour un homme dont l’application et le talent avaient encouragé l’établissement permanent et’ le progrès dans le comté de Peterborough.
AO, MS 211 ; RG 1, A-I-6 :5721, 5748 ; RG 21, Newcastle District, Asphodel Township, census and assessment rolls, 1820–1846 ; RG 22, sér. 155, testament de Richard Birdsall.— St Peter’s Anglican Church (Cobourg, Ontario), Reg. of baptisms, marriages, and burials, 1817–1837.— Frances Stewart, Our forest home, being extracts from the correspondence of the late Frances Stewart, E. S. Dunlop, édit. (2e éd., Montréal, 1902), 36.— Valley of the Trent (Guillet).— Correspondent and Advocate (Toronto), 3 août 1836.— Weekly Despatch (Peterborough, Ontario), déc. 1847, 10 févr. 1852.— Land surveys of southern Ontario : an introduction and index to the field notebooks of the Ontario land surveyors, 1784–1859, [R.]L. Gentilcore et Kate Donkin, compil. (Toronto, 1973).— J. L. Graham, Asphodel : a tale of a township ([Hastings, Ontario], 1978).— Helen McGregor, « Richard Birdsall », Peterborough, land of shining waters : an anthology ([2e éd.], Peterborough, 1967), 86–91.— T. W. Poole, A sketch of the early settlement and subsequent progress of the town of Peterborough, and of each township in the county of Peterborough (Peterborough, 1867 ; rééd., 1941, 1967).
Alan G. Brunger, « BIRDSALL, RICHARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/birdsall_richard_8F.html.
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1985 |
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