BIRD, CURTIS JAMES, médecin et député, baptisé le 1er février 1838 dans la paroisse St John, au Manitoba, décédé à Londres, Angleterre, le 13 juin 1876.
Curtis James Bird était le fils de James Curtis Bird* et de sa deuxième femme, Mary Lowman, une veuve, institutrice à Red River Academy (Winnipeg). Bird naquit dans la maison paternelle, l’actuel Birds Hill. Son père avait été agent principal de la Hudson’s Bay Company. Curtis James fit ses études à St John’s College (Winnipeg) et, plus tard, étudia la médecine à Guy’s Hospital, à Londres. Il revint à la Rivière-Rouge pour exercer la médecine et, en 1862, il épousa Frances, une fille de Donald Ross, ancien chef de poste de la compagnie. Frances lui donne quatre enfants. Après la mort de sa femme, Bird épousa sa belle-sœur Annabella Ross McDermot, veuve de Charles Edward McDermot, dont il eut deux enfants.
Après la mort du médecin John Bunn*, le 31 mai 1861, Bird remplit les fonctions de coroner du district d’Assiniboia et, à la réunion du Conseil d’Assiniboia, les 8 et 11 avril 1862, il reçut sa nomination officielle. Il conserva ses fonctions sous l’administration du Conseil d’Assiniboia, sous le gouvernement provisoire de Louis Riel* et sous le gouvernement de la province du Manitoba. À l’époque du gouvernement provisoire, Bird, que le taux de mortalité parmi les pauvres de la colonie de la Rivière-Rouge inquiétait, proposa un programme sommaire de santé publique et la création dans cette colonie de deux dispensaires entretenus par l’État.
La carrière politique de Bird commença par sa nomination au Conseil d’Assiniboia le 23 janvier 1868. Il fut membre du conseil jusqu’à la dissolution de ce dernier quand éclatèrent les troubles de la Rivière-Rouge à l’automne de 1868. Au cours de cette période agitée, il fut élu deux fois pour représenter la population de la paroisse St Paul. À l’automne de 1869, il fut choisi pour rencontrer les représentants des autres localités afin de décider si l’on devait ou non former un gouvernement provisoire ; en janvier 1870, il fut délégué à la réunion qui décida de présenter une « liste des droits » au gouvernement du Canada. Au cours de la convention qui se réunit du 25 janvier au 11 février 1870, on nomma Bird au comité de six membres chargé de rédiger une telle liste.
Après la création de la province du Manitoba en 1870, Bird continua de s’intéresser à la politique. Il fut choisi comme candidat dans la circonscription fédérale de Lisgar contre le médecin John Christian Schultz*, et dans la circonscription provinciale de Baie-de-Saint-Paul. À la suite de sa victoire à l’élection provinciale du 30 décembre 1870, Bird retira sa candidature aux élections fédérales. Il fut réélu dans sa circonscription en 1874 et resta membre de l’Assemblée législative du Manitoba jusqu’à sa mort.
Le 5 février 1873, Bird fut élu orateur (président) de l’Assemblée et conserva cette fonction jusqu’en 1874. Au cours de son mandat, on présenta à l’Assemblée un projet de loi pour reconnaître juridiquement la ville de Winnipeg [V. Cornish]. Le Conseil législatif proposa des modifications qui empiétaient sur les droits d’imposition du gouvernement provincial et, à cette occasion, Bird, en sa qualité d’orateur, jugea le projet de loi irrecevable. Comme on ne pouvait présenter un nouveau projet de loi à cette même session de la législature, les défenseurs du bill se montrèrent furieux de la décision de Bird. Tôt le matin du 7 mars, Bird fut attiré hors de chez lui, sous le prétexte qu’un malade avait besoin de soins urgents. Alors qu’il se rendait en traîneau chez le malade, Bird fut attaqué, tiré hors de son véhicule et aspergé d’huile chaude. Sans tarder, le gouvernement du Manitoba offrit une récompense de $1 000 pour tout renseignement qui conduirait à l’arrestation des coupables ; mais ceux-ci ne furent jamais découverts.
Au printemps de 1876, la santé de Bird laissait à désirer ; espérant qu’une visite à ses vieux amis anglais d’autrefois lui ferait du bien, Bird s’embarqua pour l’Angleterre. Au lieu de s’améliorer, son état ne fit qu’empirer, et il mourut à Londres le 13 juin.
PAM, Church of England registers, St John’s Church (Winnipeg), baptêmes, 1828–1879, n° 1 077.— Begg et Nursey, Ten years in Winnipeg, 19s., 22, 41, 47, 49, 79s.— Begg’s Red River journal (Morton), passim.— Canadian North-West (Oliver), I : 71, 485, 582.— Hargrave, Red River, passim.— Manitoba Free Press (Winnipeg).— Manitoban (Winnipeg).— Nor’Wester (Winnipeg).— Ross Mitchell, Medicine in Manitoba ; the story of its beginnings ([Winnipeg, 1955]), 47s., 49, 54, 68s., 107.
W. D. Smith, « BIRD, CURTIS JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bird_curtis_james_10F.html.
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Auteur de l'article: | W. D. Smith |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
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