BEAN, JOHN, marin et explorateur de la Hudson’s Bay Company, circa 1751–1757.

John Bean servit comme lieutenant à bord d’un vaisseau de la compagnie, le Prince Rupert, lors de trois voyages à la baie d’Hudson entre 1751 et 1753 ; il fut alors nommé capitaine du sloop Churchill à la baie d’Hudson, au salaire annuel de £40. Il parvint au fort Prince of Wales (Churchill, Man.) à une époque où l’on recommençait à s’intéresser à la possibilité de trouver un passage au nord-ouest le long de la côte occidentale de la baie d’Hudson, après que les Indiens eurent rapporté l’existence d’un grand bras de mer « Kish-Stack-Ewen », dont l’entrée était supposée se trouver à 64º de latitude, à peu près à la même latitude que l’inlet de Chesterfield, qui fut découvert, sans jamais être exploré à fond, par l’expédition privée que dirigea William Moor en 1746–1747.

En 1750, le comité de Londres avait confié au capitaine du sloop de la compagnie à Churchill le mandat d’explorer la côte durant son voyage de traite de l’été chez les Esquimaux, au nord, mais ce n’est que lors du premier voyage de Beau, en 1755, qu’on tenta sérieusement de mettre ces ordres à exécution. En 1755, puis à nouveau en 1756, Bean explora, aussi minutieusement que le permettait la courte saison de la navigation, la région de la baie de Winchester et de la baie de Daly, mais il négligea l’inlet de Chesterfield qui se trouvait légèrement au sud de l’endroit où il commença ses recherches. À la fin de là saison de 1756, Bean était convaincu que « cette rivière fuyante ressemblait à l’ancien Brésil, c’est-à-dire qu’elle ne pouvait être aperçue que par quelques personnes chimériques » ; c’est pourquoi son dernier voyage par mer, comme employé de la compagnie, en 1757, ne fut qu’une expédition routinière de traite. Bien que Bean échouât dans sa poursuite, son journal détaillé nous révèle un marin courageux qui effectua l’exploration d’une côte dangereuse, souvent dans les intempéries, sans s’occuper du fait qu’il naviguait sans escorte. À une époque où la compagnie était souvent critiquée pour sa léthargie dans le domaine des explorations, la brève carrière de Bean démontre qu’il se trouvait au sein de la compagnie des hommes de ressource, à l’esprit d’initiative.

Glyndwr Williams

Le journal de Bean de 1755 à 1757 est conservé aux HBC Arch. B.42/a/45, 47 et 49. HBC Arch. A. 1/38–39 contiennent des notes détaillées sur son service. HBC Arch. A.11/13 et B.42/a/39–48 mentionnent la recherche d’un passage au nord de Churchill. On trouve une brève description des voyages de Bean et des informations complémentaires dans Williams, British search for the northwest passage.  [g. w.]

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Glyndwr Williams, « BEAN, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bean_john_3F.html.

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Auteur de l'article:    Glyndwr Williams
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
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