BARTHÉLEMY, jeune Parisien qui accompagna Cavelier de La Salle lors de l’expédition qui devait lui coûter la vie, puis, plus tard, le diffama ; circa 1687.

À la suite du meurtre de La Salle sur un affluent de la Trinité, dans ce qui est maintenant le Texas, Barthélemy fit partie du groupe dirigé par Joutel, fidèle compagnon de La Salle, qui entreprit le voyage de retour en Nouvelle-France en passant par le poste de Henri Tonty* à l’embouchure de l’Arkansas. Bien que Joutel mentionne qu’on laissa Barthélemy en arrière, quelque part sur l’Arkansas, ce jeune homme dut parvenir au fort, parce qu’une « Relation » inspirée par le récit de Jean Couture, commandant du fort, rapporte les déclarations de Barthélemy.

Ce garçon aurait raconté que son chef, La Salle « était si enragé de son échec qu’il resta éloigné des sacrements pendant deux ans ; qu’il fit presque mourir de faim son frère Jean Cavelier* ne lui accordant qu’une poignée de farine par jour ; qu’il tua de sa propre main « quantité de personnes » qui ne travaillaient pas à son goût ; et qu’il tuait les malades dans leur lit sans merci, sous prétexte qu’ils feignaient la maladie pour échapper au travail ». Parkman traite ce récit de « diffamation ridicule ».

Henry B. M. Best

AN, Col., C^13C 3, f.118, « Relation de la Mort du S^r. de la Salle, suivant le rapport d’un nommé Couture à qui M. Cavelier l’apprit en passant au pays ces Akansa, avec toutes les circonstances que le dit Couture a apprises d’un François que M. avoit laissé au dit pays des Akansa, crainte qu’il ne gardât pas le secret » (reproduit dans RAC, 1899, Suppl., 21–23).— Découvertes et Établissements des Français (Margry),III : 91–534.— V. W. Crane, The southern frontier, 1670–1732 (Durham, N.C., 1928, and Philadelphia, 1929), 42–43.— Parkman, La Salle and the discovery of the great west (12th ed.), 408s., 430.