ARCHIBALD, CHARLES DICKSON, avocat et homme d’affaires, né le 31 octobre 1802 à Truro, Nouvelle-Écosse, fils aîné de Samuel George William Archibald* et d’Elizabeth Dickson, décédé le 12 septembre 1868 à Londres.
À l’instar de ses frères Edward Mortimer* et Thomas Dickson, Charles Dickson Archibald fréquenta la Pictou Academy où il reçut son diplôme de fin d’études vers 1822. Il avait comme mentor Thomas McCulloch*, qu’il allait appuyer dans les années 20, au cours du débat politique soulevé par le veto que le Conseil législatif opposa à plusieurs reprises à l’Assemblée dans ses tentatives d’accorder une aide financière à cette institution. Archibald apprit le droit à l’étude que son père tenait à Truro. En 1826, il fut élu représentant du canton de Truro à l’Assemblée de la Nouvelle-Écosse. Obtenue par une majorité de quatre voix, sa victoire fut contestée par son plus proche rival, William Flemming, mais fut confirmée ensuite par un comité spécial de l’Assemblée. Comme il était, à 24 ans, l’un des plus jeunes députés de la chambre, Archibald remplissait son mandat dans l’ombre de son père, qui était alors orateur (président) et solliciteur général. Contrairement à plusieurs autres membres de la famille Archibald-Dickson, il se lassa de la vie politique et ne se représenta pas aux élections de 1830 ; il accepta plutôt le poste de commis principal et registraire de la Cour suprême de Terre-Neuve. Il résigna ses fonctions l’année suivante et fut remplacé par son frère, Edward Mortimer.
Le 18 septembre 1832, Archibald épousa Bridget Walker, fille de Myles Walker et héritière de Rusland Hall, une vaste propriété située dans la paroisse de Colton, dans le Lancashire, en Angleterre. Ils eurent quatre filles et un fils, Charles William, qui hérita du patrimoine.
Durant le reste de sa vie, qu’il passa en Angleterre, Archibald demeura en liaison étroite avec la Nouvelle-Écosse et fit de fréquents séjours dans cette province. Entre 1836 et 1838, il incita fortement Thomas McCulloch à accepter la direction de Dalhousie College et le conseilla sur les manœuvres politiques à employer pour obtenir le poste. En 1840, il fut reçu membre (fellow) de la Royal Society of London ; il était le premier Néo-Écossais à recevoir cette distinction. Dans le domaine des affaires, Archibald s’intéressa à toute une série d’entreprises, depuis la collecte de fonds, à laquelle il prit part dans les années 50, en vue de développer l’extraction du minerai de fer à Acadia Mines (Londonderry), en Nouvelle-Écosse, non loin de son ancienne résidence, jusqu’aux intrigues de coulisse qu’il mena en faveur de Peto, Brassey, Jackson et Betts, les promoteurs du chemin de fer britannique.
En 1851, lorsque se ravivèrent les espoirs de construire un chemin de fer intercolonial reliant les deux Canadas et les Maritimes, Archibald assista à une réunion tenue à Toronto à ce sujet, en compagnie de Joseph Howe* et d’Edward Barron Chandler*. Le 21 juin 1851, il adressa au gouverneur général, lord Elgin [Bruce], une lettre ouverte dans laquelle il préconisait la construction d’un chemin de fer transcontinental allant de Halifax au Pacifique, dans le cadre d’un réseau mondial de voies de transport qui relieraient les diverses parties de l’empire britannique. Dans un style fleuri, il expliquait : « D’un côté se trouvent les millions de personnes qui vivent en Insulinde, en Chine, en Inde et en Hindoustan [...] de l’autre, les marchés affairés et surpeuplés de l’Europe. Les possessions britanniques en Amérique du Nord se situent à michemin et je crois que le jour n’est pas loin où ces nations se mettront en route pour traverser notre territoire négligé, aussi certainement que la ligne droite est le plus court chemin entre deux points. »
Archibald intervint encore dans les affaires de l’empire en juin 1854, alors qu’il fit parvenir deux lettres au comte de Clarendon, alors ministre des Affaires étrangères. Ces lettres furent publiées par la suite sous le titre de A look toward the future of the British colonies [...]. Redoutant la dissolution de l’empire et « l’agrandissement territorial » des États-Unis, Archibald proposait la création de « liens indissolubles » avec la mère patrie. Le meilleur moyen d’établir ces liens, croyait-il, consistait à couronner « un prince de sang royal » vice-roi de l’Amérique du Nord britannique. Contrairement à son excellent ami Joseph Howe, Archibald s’opposait à toute forme de représentation coloniale au parlement britannique. Il affirmait plutôt que les colonies de l’empire devaient former un genre de fédération pas trop rigide.
On trouve quelques références concernant Charles Dickson Archibald aux APC, MG 24, B29 ; MG 27, I, H1 ; et aux PANS, MG 1, 88 (Archibald family papers) ; 554–558 (Thomas McCulloch papers). Thomas Miller, Historical and genealogical record of the first settlers of Colchester County (Halifax, 1873), 34–108, contient la généalogie complète de la famille Archibald. C. D. Archibald, A look toward the future of the British colonies : two letters addressed to the Rt. Hon. the Earl of Clarendon (Londres, 1854), peut être consulté à la Legislative Library de la Nouvelle-Écosse. [w. b. h.]
E. J. Archibald, Life and letters of Sir Edward Mortimer Archibald, K.C.M.G., C.B. : a memoir of fifty years of service (Toronto, 1924).— G. P. de T. Glazebrook, A history of transportation in Canada (Toronto, 1938 ; réimpr., 2 vol., 1964).— W. B. Hamilton, Education, politics and reform in Nova Scotia, 1800–1848 (thèse de
William B. Hamilton, « ARCHIBALD, CHARLES DICKSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/archibald_charles_dickson_9F.html.
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Auteur de l'article: | William B. Hamilton |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
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