RAYMBAUT, CHARLES, prêtre, jésuite et missionnaire, baptisé à Senlis (France) le 10 avril 1602, fils de Pierre Raimbault et d’Anne Jacquart ; mort à Québec en 1642, où on l’inhuma le 22 octobre.
Admis au noviciat des Jésuites à Rouen le 24 août 1621, il fit ses études de philosophie à La Flèche (1623–1626), enseigna à Rennes (1626–1628) et étudia la théologie à Bourges (1628–1630). Après son ordination, il enseigna encore une année à Blois et une à Amiens. Ayant complété à Rouen sa formation spirituelle (1632–1633), il demeura au noviciat de cette ville comme procureur, chargé aussi des intérêts de la mission canadienne (1633–1637). À l’été de 1637, il arriva à Québec et fut aussitôt envoyé à Trois-Rivières, auprès du père Buteux, pour apprendre l’algonquin et commencer son apostolat. Le père Raymbaut avait une haute taille et un physique vigoureux. On crut qu’il serait très apte à entreprendre l’exploration des nations de l’Ouest, que l’on disait de langue algonquine. Il partit donc, en 1640, avec le père Claude Pijart, pour commencer son travail au lac Nipissing. Les habitants de ces quartiers ne s’y trouvant pas, les deux jésuites se rendirent chez les Hurons, où les Népissingues eux-mêmes arrivèrent peu après pour hiverner. Ayant appris leur langue et commencé à les instruire, les pères Pijart et Raymbaut les accompagnèrent l’été suivant au lac Nipissing, où ils assistèrent à leur fête des morts, au début de septembre 1641. Revenu à la résidence de Sainte-Marie-des-Hurons, Raymbaut entreprit, à la fin de ce mois, un voyage chez les Sauteux avec le père Jogues. Bien qu’il fût tard dans l’automne, Raymbaut voulut encore hiverner au lac Nipissing, avec le père René Ménard. Les difficultés du voyage furent telles qu’il leur fallut rebrousser chemin et que Raymbaut tomba gravement malade. Il languit tout l’hiver et on l’envoya au printemps à Québec, pour y attendre la mort qui frappa cet homme robuste en 1642. Il fut le premier jésuite à mourir à Québec et le gouverneur Huault de Montmagny le fit inhumer à côté de Champlain.
JR (Thwaites).— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIe siècle, I : 419–428.
Bibliographie de la version révisée :
Arch. départementales, Oise (Beauvais, France), « État civil », Senlis, 10 avril 1602 : archives.oise.fr (consulté le 15 nov. 2018).— Bibliothèque et Arch. nationales du Québec, Centre d’arch. de Québec, CE301-S1, 22 oct. 1642.
Lucien Campeau, « RAYMBAUT, CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/raymbaut_charles_1F.html.
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Auteur de l'article: | Lucien Campeau |
Titre de l'article: | RAYMBAUT, CHARLES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 2019 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |