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SNORRI THORFINNSSON, permier enfant blanc né sur le continent nord-américain, fils de Thorfinnr karlsefni Thordarson et de sa femme Gudridr, fille de Thorbjörn ; né vers 1005–1013.
La Saga d’Érik le Rouge, complétée par la Saga des Groenlandais, est la source principale des quelques renseignements qui existent au sujet de Snorri. Son père, Thorfinnr, passa de l’Islande au Groenland, où il s’intéressa aux terres nouvelles de l’Amérique du Nord vers lesquelles les fils d’Eirikr Thorvaldsson (Érik le Rouge), – Leifr heppni Eiriksson, Thorvaldr et Thorsteinn – avaient lancé des expéditions dans les années qui suivirent l’an 1000. Il résolut d’aller coloniser ces terres et il partit avec 60 hommes et 5 femmes (Saga des Groenlandais) vers les années 1003 à 1010 (Saga d’Érik le Rouge). Deux autres vaisseaux l’accompagnaient. On ignore où il établît sa colonie. On a mentionné bien des régions, notamment Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse et le Massachusetts, mais le voisinage du cap Cod est peut-être l’endroit le plus vraisemblable. La colonie dura trois ans et, l’été, les colons firent des voyages d’exploration tant vers le Nord que vers le Sud. Bien des savants croient que les explorateurs remontèrent le Saint-Laurent sur une grande distance et que, selon la Saga d’Érik le Rouge, ils atteignirent même « le pays des Unipèdes » dont Cartier devait entendre parler plusieurs siècles plus tard. Cependant, la paix de la colonie fut troublée par les aborigènes dont on ne sait s’ils étaient des Indiens ou des Esquimaux, les historiens n’étant pas d’accord sur ce point. Il y eut des combats sanglants. Pour cette raison ou pour une autre, les colons quittèrent l’établissement au bout de trois ans et retournèrent au Groenland. Mais pendant leur séjour en Amérique, un fils naquit à Thorfinnr et Gudridr ; ils l’appelèrent Snorri. Ses parents l’emmenèrent en Islande deux ans après l’abandon de la colonie. Il y passa le reste de sa vie, mais on ignore la date de sa mort. On sait toutefois qu’il eut une « descendance nombreuse et remarquable », parmi laquelle se rangent plusieurs des premiers évêques de l’Islande.
Au sujet de l’expédition, V. la bibliographie de Bjarni Herjólfsson.— À propos de l’ancienneté relative et de l’authenticité historique de la Saga des Groenlandais et de la Saga d’Érik le Rouge, V. Halldór Hermannsson, The problem of Wineland (Islandica, XXV, 1936) et Jón Jóhannesson, Aldur Grænlendingas. sögu, dans Nordœla (Reykjavik, 1956), 149s.
T. J. Oleson, « SNORRI THORFINNSSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/snorri_thorfinnsson_1F.html.
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Auteur de l'article: | T. J. Oleson |
Titre de l'article: | SNORRI THORFINNSSON |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 1986 |
Date de consultation: | 1 décembre 2024 |