SIMPSON, ISOBEL GRAHAM (Finlayson), auteur d’un journal, née le 20 janvier 1811 à Londres, fille aînée de Geddes Mackenzie Simpson et de Frances Hume Hawkins ; le 10 novembre 1838, elle épousa Duncan Finlayson* à Bromley-by-Bow, comté de Middlesex, Angleterre ; décédée le 22 août 1890 dans sa ville natale.
La famille d’Isobel Graham Simpson était étroitement liée à la Hudson’s Bay Company. Son père, marchand prospère de Londres, avait comme associé Andrew Wedderburn Colvile, qui devint en 1839 gouverneur adjoint de la Hudson’s Bay Company ; en 1830, sa sœur cadette Frances épousa George Simpson*, un cousin, qui était gouverneur de cette même compagnie. Quand, en 1838, Duncan Finlayson, agent principal de la Hudson’s Bay Company tenu en haute estime, visita les beaux-parents de George Simpson à l’occasion d’un congé, il fut séduit par « la charmante et talentueuse demoiselle Simpson », et ils s’épousèrent en novembre. Cependant, la santé de la jeune femme parut trop délicate pour lui permettre d’accompagner son mari à Rupert’s Land au printemps de 1839, au moment où celui-ci s’en allait assumer le poste de gouverneur d’Assiniboia.
Bien qu’il lui en coûtât de laisser sa famille, Isobel Finlayson était résolue à aller retrouver son mari l’année suivante. Elle est surtout connue par le récit, raconté de façon vivante et plein de sensibilité, de son voyage d’Angleterre jusqu’à la colonie de la Rivière-Rouge (Manitoba) à l’été de 1840, un des rares témoignages laissés par une Européenne qui nous renseigne sur la façon dont s’effectuait le voyage au pays des fourrures. Elle fit voile pour la baie d’Hudson au mois de juin avec le chef de poste James Hargrave* et son épouse Letitia Mactavish*. Celle-ci décrivit l’épouse de Finlayson comme « petite, [ayant] l’air d’une dame, posséd[ant] un beau teint et [...] très jolie ». Réunis à York Factory (Manitoba), les Finlayson s’embarquèrent sur un York boat pour la colonie de la Rivière-Rouge. La jeune femme supporta avec bonne humeur les ennuis inévitables de ce voyage où l’on était exposé aux intempéries, apprécia le paysage « romantique », et admira l’habileté du courageux équipage. On retrouve dans son « carnet », ainsi qu’elle désigne le journal, sept croquis, jolis quoique incomplets, d’Indiens qu’elle a rencontrés.
Bien que la colonie de la Rivière-Rouge dépassât ses attentes, Isobel Finlayson ne s’habitua pas tellement à la vie qu’on y menait. En 1842, elle visita Norway House, où son mari était président du Conseil d’Assiniboia, mais elle ne fut pas mécontente de quitter l’Ouest en 1844 quand Finlayson fut nommé au dépôt de la compagnie à Lachine, près de Montréal. À l’exception de quelques voyages prolongés en Grande-Bretagne, Isobel Finlayson y demeura jusqu’au moment où son mari prit sa retraite à Londres en 1859. À la mort de sa sœur Frances, survenue à Lachine en 1853, elle, qui n’avait pas eu d’enfant, devint une seconde mère pour ceux du gouverneur Simpson. Elle survécut à son mari pendant près de 30 ans et mourut à sa maison de Londres en 1890.
Des extraits du journal d’Isobel Graham Simpson ont été publiés dans deux numéros du Beaver, outfit 282 (sept. 1951) : 32–35 ; (déc. 1951) : 32–37, sous le titre de « York boat journal ». L’original se trouve aux PAM, HBCA, E.12/5. Voir aussi : PAM, HBCA, D.5/7 : ff.96d., 193 ; D.5/12 : f.116d. ; D.5/37 : f.58d. ; D.5/50 : f.343d. ; D.6/1 : ff.31d., 32d. ; E.12/1 : f.51 ; E.12/4 : f.31 ; et Mactavish, Letters of Letitia Hargrave (MacLeod).
Sylvia M. Van Kirk, « SIMPSON, ISOBEL GRAHAM (Finlayson) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/simpson_isobel_graham_11F.html.
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Auteur de l'article: | Sylvia M. Van Kirk |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 1982 |
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