PARRY, sir WILLIAM EDWARD, officier de marine, explorateur et hydrographe, né le 19 décembre 1790 à Bath, Angleterre, quatrième fils de Caleb Hillier Parry, éminent médecin, et de Sarah Rigby ; le 23 octobre 1826, il épousa Isabella Louisa Stanley (décédée le 13 mai 1839), et ils eurent huit enfants, puis le 29 juin 1841 Catherine Edward Hankinson, et de ce mariage naquirent trois enfants ; décédé le 8 ou le 9 juillet 1855 à Ems (Bad Ems, République fédérale d’Allemagne).

Après des études à la Bath Grammar School, William Edward Parry entra dans la marine royale le 30 juin 1803. En août de la même année, il fut nommé midshipman et, par la suite, il servit à bord de divers navires dans la Manche et dans la mer Baltique durant les guerres napoléoniennes. Promu lieutenant de vaisseau le 6 janvier 1810, il fut affecté à l’Alexandria, dont l’équipage avait pour tâche de protéger les pêcheries baleinières de l’archipel du Spitsberg et de dresser des cartes marines des îles Shetland et des côtes de la Suède et du Danemark. Lorsque la guerre éclata entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, Parry fut muté à la station de l’Amérique du Nord. Le 6 avril 1814, à bord du Hogue, il participa à la destruction de 27 navires américains sur le fleuve Connecticut. Cette année-là, il rédigea un petit guide d’astronomie nautique qui fut distribué aux officiers en poste à Halifax et publié par la suite. De retour en Angleterre au début de 1817, il demanda et obtint de faire partie d’une des deux expéditions polaires lancées par l’Amirauté en vue de chercher le passage du Nord-Ouest. L’une des expéditions devait être dirigée par le commander John Ross, l’autre par le capitaine David Buchan*.

Sur la-recommandation de John Barrow, deuxième secrétaire de l’Amirauté, Parry se vit confier le commandement du brick Alexander qui allait accompagner le sloop Isabella, à bord duquel se trouverait Ross ; celui-ci était chargé de chercher un passage de l’Atlantique au Pacifique par le détroit de Davis et la baie de Baffin. Après avoir quitté Londres le 18 avril 1818, les deux navires firent une courte escale aux îles Shetland, puis mirent le cap à l’ouest le 3 mai. À la fin du mois, ils avaient atteint le détroit de Davis et, pour éviter les bancs de glace, ils longèrent la côte ouest du Groenland en direction nord. Ils poursuivirent leur route jusqu’au détroit de Smith, où Ross, le 19 août, donna le nom de ses deux navires aux caps situés de chaque côté du bras de mer : le cap Isabella, dans l’île d’Ellesmere, et le cap Alexander, au Groenland. Ayant conclu à tort que l’extrémité nord du détroit de Smith était fermée par une terre, Ross se dirigea au sud-ouest vers le détroit de Jones et se méprit une seconde fois en croyant voir une terre au fond du passage. Plus au sud, l’accès au détroit de Lancaster n’était pas bloqué par les glaces et, le 31 août, les deux navires s’y engagèrent en direction ouest. Comme cela s’était produit souvent au cours du voyage, l’Alexander traînait à une distance considérable derrière l’Isabella. Apercevant ce qui lui semblait être la mer libre à l’ouest, Parry inscrivit dans son journal personnel la note suivante : « la houle vient du nord-ouest selon la boussole (c’est-à-dire sud-sud-ouest en réalité) et continue exactement comme elle le fait dans l’océan. On ne peut observer cette particularité sans se mettre à espérer qu’elle puisse résulter du fait que ce bras de mer serait un passage vers une mer située à l’ouest. » Cependant, Ross était encore une fois persuadé qu’il y avait « une terre entourant le fond de la baie », sous la forme d’une chaîne de montagnes qui bloquait l’accès à l’ouest ; il donna à ces montagnes le nom du premier secrétaire de l’Amirauté, John Wilson Croker, et rebroussa chemin pour aller explorer la côte est de la terre de Baffin. N’ayant pas vu les montagnes, Parry fut déçu de la décision de son commandant et resta convaincu qu’il était possible de franchir le détroit de Lancaster. Les explorateurs retournèrent en Angleterre pour éviter de passer l’hiver dans l’Arctique et arrivèrent à Deptford (Londres) le 21 novembre. Le désaccord entre Ross et Parry sur l’existence des monts Croker fut immédiatement connu de la population, et Barrow ne tarda pas à critiquer la décision que Ross avait prise de rebrousser chemin.

Le 16 janvier 1819, pour mettre fin à la confusion, l’Amirauté chargea Parry de diriger une seconde expédition, lui donnant notamment instructions d’examiner le détroit de Lancaster. Deux navires, la galiote à bombes Hecla et le brick armé Griper, furent équipés spécialement pour affronter les conditions de l’Arctique. Ils appareillèrent le 4 mai et, le 28 juin, ils avaient atteint le détroit de Davis. De là, Parry traversa la baie de Baffin pour se rendre au détroit de Lancaster et constata, en entrant dans ce bras de mer, que ses espoirs de l’année précédente étaient bien fondés et que les monts Croker n’existaient pas. Pour la première fois, l’Amirauté avait complètement équipé des navires afin qu’ils puissent passer l’hiver dans l’Arctique, et Parry avait reçu instructions de poursuivre sa route vers l’ouest aussi loin que possible dans l’espoir d’atteindre le détroit de Béring. Une exploration rapide ayant montré que l’inlet du Prince-Régent était fermé par les glaces, les deux navires se frayèrent un chemin par le détroit de Barrow et le long de la rive sud d’un groupe d’îles que Parry appela les îles North Georgian (îles Parry). Pour la première fois, des navires européens étaient entrés dans l’archipel arctique ; le 4 septembre, Parry franchit le 110e degré de longitude ouest, au large de la rive sud de l’île Melville, ce qui valut aux membres de l’expédition le prix de £5 000 offert par le Parlement à ceux qui devaient atteindre cette étape.

La progression des navires vers l’ouest fut bientôt arrêtée par les glaces. Le Hecla et le Griper relâchèrent au havre Winter, dans l’île Melville, où le gel les immobilisa jusqu’au 1er août 1820. Avant de repartir, Parry prit la tête d’un groupe de 12 hommes, traversa l’île en direction nord et explora la rive sud de la baie Hecla et Griper. Durant la seconde saison de navigation, la marche des navires vers l’ouest fut malheureusement stoppée aux environs du cap Dundas et, après avoir découvert une nouvelle terre au sud (l’île Banks), les voyageurs durent abandonner leur recherche d’un passage menant au Pacifique et reprendre la route de la Grande-Bretagne. Ce voyage d’exploration, considéré comme une des plus importantes expéditions navales dans l’Arctique, démontra que le détroit de Lancaster ouvrait un passage vers l’ouest et apporta les éléments de base qui allaient permettre de dresser la carte du labyrinthe d’îles à travers lequel on devrait chercher le passage du Nord-Ouest que l’on souhaitait découvrir depuis si longtemps. Parry avait prouvé qu’il était possible d’hiverner à l’intérieur du cercle polaire sans danger grave et avait trouvé des moyens de se protéger du climat et de la maladie. Après avoir débarqué à Peterhead, en Écosse, le 30 octobre, il se rendit immédiatement à Londres. Il fut accueilli par lord Melville, premier lord de l’Amirauté, qui l’éleva au grade de commander. En Angleterre, plusieurs municipalités et associations l’honorèrent publiquement et, en février 1821, il fut élu à l’unanimité fellow de la Royal Society.

Encouragée par les résultats du voyage de 1819–1820, l’Amirauté confia à Parry le commandement d’une autre expédition ayant pour but de chercher le passage du Nord-Ouest. Le Hecla et la galiote à bombes Fury (celle-ci ayant été spécialement choisie et équipée de manière à reproduire les qualités nautiques éprouvées du Hecla) quittèrent Deptford le 29 avril 1821. Au lieu d’emprunter encore une fois le détroit de Lancaster, Parry avait reçu l’ordre de se diriger vers l’ouest par le détroit d’Hudson, entre la terre de Baffin et la péninsule d’Ungava. Il atteignit l’entrée du détroit à la fin de juin et, tout en poursuivant sa route vers l’ouest, il passa au nord de l’île Southampton et pénétra dans la baie Repulse où il constata qu’il ne pouvait aller plus loin. Prenant alors la direction nord, il suivit la côte de la presqu’île de Melville en ayant soin de vérifier si les baies et les bras de mer permettaient un passage vers l’ouest. Les voyageurs explorèrent l’extrémité sud de la presqu’île et dressèrent la carte de ce secteur ; avant que la saison de navigation ne se termine, ils se rendirent à l’inlet Lyon, ainsi appelé en l’honneur du commandant en second de l’expédition, le commander George Francis Lyon. Le 8 octobre, les navires mouillèrent dans leurs quartiers d’hiver au large de la rive sud de l’île Winter, et le gel eut tôt fait de les immobiliser dans la position où ils allaient rester pendant neuf mois.

On abattit les mâts et on ferla les voiles des navires. Le système de chauffage, à la suite de l’expérience du voyage précédent, avait été amélioré de manière à empêcher l’accumulation d’humidité dans les cabines ; les traditionnelles couchettes de marins avaient aussi été remplacées par des hamacs permettant à l’air de circuler plus librement. Le Royal Arctic Theatre, avec tous les costumes et les éclairages de scène, fut mis sur pied par les équipages des deux navires et présenta un spectacle tous les quinze jours. Pour tenir les hommes encore plus occupés, on ouvrit une école sur chaque navire afin d’enseigner à lire et à écrire, et on installa un observatoire sur la rive dans le but de faire des relevés magnétiques et d’autres observations scientifiques. La monotonie du long hiver fut réduite encore davantage par l’arrivée, le 1er février 1822, d’un groupe d’Inuit qui s’étaient installés pour la saison à une distance d’environ deux milles et qui se tenaient en rapports étroits avec les membres de l’expédition. Parry apprit des Inuit qu’un détroit, au nord de l’île Winter, donnait accès à la mer libre vers l’ouest et ses espoirs de trouver le passage du Nord-Ouest furent ravivés.

La deuxième saison de navigation commença le 2 juillet 1822, date à laquelle les glaces libérèrent le Hecla et le Fury. Grâce aux renseignements des Inuit, Parry se rendit à l’entrée d’un détroit qu’il baptisa Fury et Hecla. Contraint de l’explorer à pied parce qu’il était bloqué par les glaces, il réussit néanmoins à apercevoir la masse d’eau qui se trouvait à l’ouest. Au début d’octobre, les membres de l’expédition installèrent leurs quartiers d’hiver non loin de l’entrée du détroit, dans l’inlet Hooper, au large de l’île Igloolik, et hivernèrent une seconde fois en compagnie des Inuit qui utilisaient également l’île à cette fin. Il était cependant devenu évident que les voyageurs ne seraient pas en mesure d’atteindre leur objectif, le détroit de Béring, avec les provisions qui restaient. Lorsqu’ils quittèrent enfin leur mouillage le 9 août 1823, ils tentèrent une dernière fois d’explorer le détroit de Fury et Hecla, mais une solide barrière de glace les en empêcha. Parry décida de retourner en Angleterre, et les navires arrivèrent dans la Tamise à la fin d’octobre.

S’il n’avait pas découvert un passage menant au Pacifique, Parry avait néanmoins dressé la carte et mené à bien l’exploration d’un vaste secteur de l’Arctique, inconnu jusque-là, qui commençait à l’île Southampton et allait vers le nord jusqu’à la terre de Baffin. En outre, le contact presque continuel avec les Inuit de la presqu’île de Melville avait permis de recueillir, sur leur culture, leur façon de vivre et leur langue, une foule de renseignements qui furent inclus dans la version que l’on fit paraître du journal de voyage de Parry.

Le 8 novembre 1821, pendant son absence, Parry avait été promu capitaine. Le 1er décembre 1823, il accepta le poste d’hydrographe par intérim de l’Amirauté, à la condition de conserver la liberté de commander une autre expédition dans l’Arctique. L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le 17 janvier 1824, il se vit confier encore une fois le commandement du Hecla et du Fury, avec instructions de chercher un passage en empruntant le détroit de Lancaster et l’inlet du Prince-Régent au sud, et ensuite, si possible, en longeant la côte septentrionale de l’Amérique du Nord. Ce voyage, qui débuta à Deptford le 8 mai, allait être le moins réussi de Parry. En raison de fortes accumulations de glace dans la baie de Baffin, les navires ne purent entrer dans le détroit de Lancaster que le 10 septembre, peu de temps avant la fin de la saison de navigation. Au prix de grandes difficultés, les explorateurs atteignirent le havre Bowen, sur la rive est de l’inlet du Prince-Régent, où ils établirent leurs quartiers d’hiver le 1er octobre. Au mois de juillet, lorsque la glace céda, Parry traversa de l’autre côté du détroit dans l’espoir de trouver un passage vers l’ouest. Luttant contre les glaces, le Fury fut poussé sur la côte et subit des dommages sérieux. En l’absence d’un havre sûr où il aurait pu effectuer les réparations, Parry décida à contrecœur d’abandonner le bâtiment, de prendre les deux équipages à bord du Hecla et, à cause des trop grands efforts exigés du seul navire qui restait, de retourner immédiatement en Angleterre. Même si elle ne contribua pas beaucoup à l’exploration de l’Arctique, cette expédition permit de recueillir des renseignements importants sur la situation du pôle magnétique, sur la faune arctique et sur diverses questions scientifiques.

De retour en Angleterre, Parry fut officiellement nommé hydrographe. En dépit de ses occupations, il fit un dernier voyage dans les eaux arctiques. Conformément à un plan qui avait été proposé à l’origine par le capitaine John Franklin*, il se mit en route à bord du Hecla, le 4 avril 1827, dans le but d’atteindre le pôle Nord en franchissant les glaces au nord de l’archipel du Spitzberg. Dans deux embarcations, l’Enterprise et l’Endeavour, équipées de manière à servir de traîneaux sur la glace, Parry et le lieutenant de vaisseau James Clark Ross*, chacun étant à la tête d’un équipage de 12 hommes et d’un officier subalterne, quittèrent le Hecla ancré à l’île Walden, au nord de l’archipel du Spitzberg, le 21 juin. Parry s’attendait à trouver une étendue de glace à peu près ininterrompue, mais il navigua plutôt au milieu d’un amas de glaces sans cesse en mouvement et contre un courant qui déplaçait chaque jour les glaces de quatre milles vers le sud et limitait impitoyablement la progression des embarcations. Le 26 juillet, les voyageurs calculèrent qu’ils n’avaient pas avancé de plus d’un mille vers le nord dans les cinq jours précédents et Parry fut obligé de retourner au navire. Il n’avait pas atteint son objectif, mais il avait tout de même réalisé un nouvel exploit en se rendant le plus loin au nord, jusqu’à 82°45´ de latitude. Ce record ne fut surpassé qu’en 1876 lorsqu’un groupe de traîneaux de l’expédition commandée par George Strong Nares atteignit le point situé par 83°20´26´´ de latitude nord. Les embarcations ayant regagné le Hecla le 21 août, les membres de l’expédition firent voile vers la Grande-Bretagne et arrivèrent aux îles Orcades à la fin de septembre 1827.

Parry reprit ses fonctions au Hydrographie Department où il travailla jusqu’au 13 mai 1829, date à laquelle sa santé, sa situation financière et des possibilités de carrière l’incitèrent à remettre sa démission. Il accepta, pour une période de quatre ans, l’offre que lui faisait l’Australian Agricultural Company de diriger les affaires de cette société dans la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, et il obtint un congé de la marine. Avant de quitter l’Angleterre, il fut honoré publiquement en même temps que John Franklin : on les créa tous deux chevaliers le 29 avril 1829 et, au cours d’une cérémonie conjointe tenue à l’University of Oxford le 1er juillet, on leur décerna un doctorat honorifique en droit civil. Durant les quatre années de son contrat, Parry exerça les fonctions de commissaire de l’Australian Agricultural Company et dirigea le monopole que la compagnie possédait sur une vaste étendue de terre. Lorsqu’il regagna l’Angleterre en novembre 1834, il ne put trouver à l’Amirauté un emploi à sa convenance. Le 31 janvier 1835, il se porta candidat au poste d’adjoint au commissaire de l’assistance publique dans le comté de Norfolk ; il remplit cette fonction jusqu’à ce que sa santé déclinante le force à démissionner en février 1836.

À la fin de 1836, Parry fut chargé par l’Amirauté de réorganiser le Home Packet Service, qui avait été transféré du ministère des Postes à l’Amirauté, et il parvint en trois mois à corriger les défauts de la livraison du courrier. Lorsque le Steam Departement fut créé à l’Amirauté en avril 1837, Parry fut nommé contrôleur des machines à vapeur. Pendant qu’il était en poste, il contribua à la conversion rapide des navires de la marine royale à la vapeur et préconisa l’utilisation du propulseur à hélice, de préférence aux autres formes de propulsion à vapeur. Sa santé, cependant, n’était pas robuste et, en novembre 1846,. il demanda la permission de prendre sa retraite. Au lieu d’accéder à sa demande, l’Amirauté lui offrit le poste de capitaine surintendant du Royal Clarence Victualling Yard et du Haslar Hospital, à Gosport, près de Portsmouth, où il entra en fonction le 2 décembre.

À Haslar, l’un des plus importants hôpitaux navals de l’époque, Parry eut comme médecin principal et inspecteur un autre officier de marine réputé pour ses activités dans l’Arctique, sir John Richardson*. Parmi les réformes effectuées pendant que Parry fut surintendant, il y eut l’organisation des soins pour les aliénés, au lieu de l’ancienne incarcération sous surveillance, l’amélioration de la qualité des soins infirmiers et de nombreux changements dans la pratique de la médecine.

Le 4 juin 1852, Parry fut promu contre-amiral et se retira à Northbrook House, dans la localité de Bishop’s Waltham, dans le Hampshire. En janvier 1854, toutefois, il fut nommé lieutenant-gouverneur du Greenwich Hospital. Déjà mauvaise, sa santé se détériora plus tard cette année-là à la suite d’une attaque de choléra asiatique. En mai 1855, n’étant pas tout à fait rétabli, il alla suivre un traitement aux bains d’Ems, près de Coblence (République fédérale d’Allemagne), où il mourut le 8 ou le 9 juillet. Il fut enseveli dans le mausolée du Greenwich Hospital le 19 juillet.

Membre actif de l’Église d’Angleterre, Parry s’était fortement opposé au mouvement des tractariens et il avait appuyé le travail missionnaire par l’intermédiaire d’organismes tels que la Society for Promoting Christianity among the Jews, la Church Missionary Society, la Naval and Military Bible Society et la British and Foreign Bible Society. Dans chacun des postes qu’il occupa, sur terre ou sur mer, il fut reconnu pour ses causeries sur la théologie.

En tant que navigateur et explorateur de l’Arctique, sir William Edward Parry atteint une importance comparable à celle du capitaine James Cook* et de sir James Clark Ross. Il fut le premier explorateur qui pénétra dans l’archipel arctique et qui découvrit, par les détroits de Lancaster, de Barrow et du Vicomte-Melville, une route que les membres des expéditions subséquentes allaient emprunter. En outre, il fut le premier à hiverner volontairement bien au delà du cercle polaire dans l’Arctique et, grâce à cette expérience, il mit au point des méthodes permettant de survivre dans des conditions difficiles. Même s’il cessa de prendre part à l’exploration de l’Arctique en 1827, il garda un vif intérêt pour les projets de l’Amirauté concernant cette région. À la fin de 1848, il fut chargé de conseiller cet organisme, à titre de membre de l’Arctic Council, sur les mesures à prendre en vue de retrouver les membres de l’expédition de sir John Franklin, perdus depuis 1845. Les nombreux accidents géographiques qui portent le nom de Parry témoignent de sa contribution à l’exploration de l’Arctique.

Robert E. Johnson

Sir William Edward Parry est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’exploration de l’Arctique. Journal of a voyage for the discovery of a north-west passage from the Atlantic to the Pacific ; performed in the years 1819–20 [...] (Londres, 1821 ; 2e éd., 2 vol., 1821–1824 ; nouv. éd., 1 vol., New York, 1968) fut publié aussi à Philadelphie en 1821, avec en annexe la North Georgia Gazette, and Winter Chronicle, et en traduction française, sous le titre de Voyage fait en 1819 et 1820, sur les vaisseaux de S.M.B., l’ Hecla et le Griper, pour découvrir un passage du nord-ouest de l’océan Atlantique à la mer Pacifique [...], [A.-J.-B. Defauconpret, trad.] (Paris, 1822). Après l’expédition de 1821–1823, il rédigea Journal of a second voyage for the discovery of a north-west passage from the Atlantic to the Pacific ; performed in the years 1821–22–23 [...] (Londres, 1824 ; réimpr., New York, 1968 ; autre éd., New York, 1824) dont une annexe d’observations scientifiques parut à Londres en 1825. Puis il publia Journal of a third voyage for the discovery of a north-west passage from the Atlantic to the Pacific ; performed in the years 1824–25 [...] (Londres, 1826 ; autre éd. Philadelphie, 1826) et Narrative of an attempt to reach the North Pole, in boats fitted for the purpose, and attached to his majesty’s ship Hecla, in the year MDCCCXXVII [...] (Londres, 1828). Ces récits furent réédités dans trois collections : Journals of the first, second and third voyages for the discovery of a north-west passage from the Atlantic to the Pacific, in 1819–20–21–22–23–24–25 [...] (5 vol., Londres, 1828) ; Voyages for the discovery of a north-west passage, 1819–25 ; and narrative of an attempt to reach the North Pole, 1827 (8 vol., Londres, 1821–1828) ; Three voyages for the discovery of a north-west passage from the Atlantic to the Pacific, and narrative of an attempt to reach the North Pole (2 vol., New York, 1842). En outre, il publia Nautical astronomy by night ; comprehending practical directions for knowing [...] the principal stars [...] in the northern hemisphere [...] (Bath, Angl., 1816) ; Thoughts on the parental character of God (Londres, 1841 ; 5e éd., 1855 ; nouv. éd., 1878), dont une version allemande parut sous le titre de Der vatersinn Gottes [...] (Berne, Suisse, 1844) ; A lecture on the character, condition, and responsibilities of British seamen (Londres, 1855).

Evangeliche Pfarramt II (Westbezirk) Bad Ems (République fédérale d’Allemagne), Evangeliche Kirchengemeinde Bad Ems, Sterberegister, 8 juill. 1855.— Gentleman’s Magazine, juill.–déc. 1855 : 200–202.— John Ross, A voyage of discovery, made under the orders of the Admiralty, in his majesty’s ships Isabella and Alexander, for the purpose of exploring Baffin’s Bay, and enquiring into the probability of a north-west passage (2e éd., 2 vol., Londres, 1819).— Boase, Modern English biog., 2 : 367–368.— Cooke et Holland, Exploration of northern Canada.— L. S. Dawson, Memoirs of hydrography including brief biographies of the principal officers who have served in HM. Naval Surveying Service between the years 1750 and 1885 (2 vol., Eastboume, Angl., 1885 ; réimpr. en 1 vol., Londres, 1969), 1 : 97–103.— O’Byrne, Naval biog. dict. (1849), 865–866.— John Barrow, Voyages of discovery and research within the Arctic regions, from the year 1818 to the present time [...] (Londres, 1846).— R. E. Johnson, Sir John Richardson : Arctic explorer, natural historian, naval surgeon (Londres, 1976).— Ann Parry, Parry of the Arctic ; the life story of Admiral Sir Edward Parry, 1790–1855 (Londres, 1963).— Edward Parry, Memoirs of Rear-Admiral Sir W. Edward Parry, Kt., F.R.S., etc. late lieut.-governor of Greenwich Hospital (2e éd., Londres, 1857).— F. W. Beechey, « Address to the Royal Geographical Society of London ; delivered at the anniversary meeting on the 26th May, 1856 », Royal Geographical Soc., Journal (Londres), 26 (1856) : clxxxii-clxxxv.

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Robert E. Johnson, « PARRY, sir WILLIAM EDWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/parry_william_edward_8F.html.

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Auteur de l'article:    Robert E. Johnson
Titre de l'article:    PARRY, sir WILLIAM EDWARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    28 novembre 2024