McLELLAN, MARY (Wiley), institutrice et organisatrice du mouvement de tempérance, née le 3 août 1836 à Schenectady, New York, fille de John McLellan et de Hannah Ellis, et sœur de James Alexander McLellan ; avant 1861, elle épousa Gerald (Gerard, Jared) Wiley, charpentier, et ils eurent au moins trois fils et trois filles ; décédée le 7 septembre 1909 à Richmond Hill, Ontario, et inhumée à Thornhill.
Mary McLellan était la fille de Néo-Écossais d’ascendance loyaliste. À la fin des années 1870, elle-même, son mari et leurs enfants vivaient à Richmond Hill, où elle enseignait à l’école publique et à l’école du dimanche. C’est à cette époque qu’elle embrassa la cause de la tempérance : en 1877, sa signature figurait sur l’acte de constitution de l’Ontario Woman’s Christian Temperance Union, dont la présidente était Letitia Youmans [Creighton*]. En 1884, elle participa à la fondation d’une branche de la Woman’s Christian Temperance Union à Richmond Hill. Deux ans plus tard, l’union provinciale l’élut secrétaire correspondante.
L’Union chrétienne de tempérance des femmes du Canada fut l’une des organisations féminines les plus actives au pays à la fin du xixe siècle. Tôt, elle se donna pour principal objectif de faire adopter une loi sur la prohibition. À cette fin, elle faisait circuler des pétitions, distribuait de la documentation et incitait l’électorat, le clergé et les « sociétés de bonne renommée » à faire pression sur le gouvernement. Le comité directeur, qui regroupait des personnes très engagées, contribua beaucoup à faire sortir les femmes de leur isolement et à les initier aux méthodes des groupes de pression. Sous sa conduite, l’organisation connut une croissance soutenue : en 1891, elle comptait, dans l’ensemble du pays, 325 unions et 9 343 membres.
Mary Wiley fut surintendante de deux groupes de travail à l’Ontario Woman’s Christian Temperance Union : en 1888–1889, elle dirigea celui qui s’occupait de la documentation sur la tempérance, et de 1887 à 1892, celui qui assurait la liaison avec des organismes influents. En même temps, elle continuait d’enseigner, de promouvoir la tempérance au niveau local et d’exercer la fonction de secrétaire correspondante. En 1892, dans le rapport annuel de l’Union chrétienne de tempérance des femmes du Canada, elle signala avec « beaucoup de satisfaction » que les synodes, assemblées et conférences (elle-même était méthodiste) étaient de plus en plus nombreux à appuyer l’organisme dans la « dénonciation du trafic des boissons fortes ». En outre, elle rendait compte d’un entretien qu’elle avait eu avec l’Ontario Teachers’ Association peu avant de quitter son poste de surintendante. Ce regroupement d’institutrices et d’instituteurs appuyait sans réserve les principes de l’Union chrétienne de tempérance des femmes du Canada et croyait en l’enseignement de la tempérance, que l’union avait réussi à faire inscrire comme matière facultative au programme des écoles élémentaires en 1885. Toutefois, il n’était pas satisfait du manuel dont le gouvernement avait autorisé l’usage.
En 1900, après avoir été 15 ans secrétaire correspondante de l’Ontario Woman’s Christian Temperance Union, Mary McLellan Wiley cessa de militer dans cet organisme. Sa carrière d’institutrice à la Richmond Hill Public School prit fin au bout de 30 ans. Elle mourut en 1909 et fut inhumée dans le lot familial au cimetière de Thornhill.
Les papiers de la WCTU aux AO, F 885, comprennent un éventail assez complet de rapports annuels, des séries incomplètes des bulletins, et quelques archives locales. Malheureusement, ils ne renferment presque aucun renseignement sur les membres de l’organisation et aucune correspondance datant des premières années.
AN, RG 31, C1, 1881, Richmond Hill, Ontario : 20 ; 1891, Richmond Hill : 9 (mfm aux AO).— AO, F 885, Ser. 1, MU 8398.1, p. 42 ; Ser. 3, MU 8428.10.— Liberal (Richmond Hill), 16 sept. 1909.— « The aims, methods and boundaries of Ontario prov. departments of work, with a list of provincial superintendents », Woman’s Journal (Ottawa), 7 (1890–1891), no 5, suppl. : 1 (mfm aux AO, F 885).— Canadian White Ribbon Tidings (London, Ontario), 1er oct. 1909 : 1508 (mfm aux AO, F 885).— Wendy Mitchinson, « The WCTU : « For God, home and native land » : a study in nineteenth-century feminism », A not unreasonable claim (L. Kealey), 151–167 ; « The Woman’s Christian Temperance Union : a study in organization », International Journal of Women’s Studies (Montréal), 4 (1981) : 143–156.— Woman’s Journal, 9 (1892–1893), no 3 : 6.
Nancy Kiefer, « McLELLAN, MARY (Wiley) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mclellan_mary_13F.html.
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Auteur de l'article: | Nancy Kiefer |
Titre de l'article: | McLELLAN, MARY (Wiley) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1994 |
Année de la révision: | 1994 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |