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HEARNE,SAMUEL, explorateur, trafiquant de fourrures, auteur et naturaliste, né en 1745 à Londres, fils de Samuel et de Diana Hearne, décédé en novembre 1792, à Londres.
Le père de Samuel Hearne, qui avait fait preuve d’énergie et d’imagination en tant qu’ingénieur administrateur des London Bridge Water Works, mourut en 1748. Mme Hearne amena alors son fils et sa fille à Beaminster, dans le Dorset. Après quelques études élémentaires, Hearne entra dans la marine royale en 1756, comme ordonnance du capitaine Samuel Hood. Il participa à plusieurs opérations au cours de la guerre de Sept Ans, en particulier au bombardement du Havre, France. Il quitta la marine en 1763, et l’on ignore à quoi il s’employa pendant les trois années qui suivirent. En février 1766, il entra à la Hudson’s Bay Company comme second sur le sloop Churchill, qui était alors utilisé pour la traite avec les Inuit à partir du fort Prince of Wales (Churchill, Manitoba). Deux ans plus tard, il devint second sur le brigantin Charlotte et prit part à la pêche des baleines noires, vite abandonnée par la compagnie.
Au milieu du xviiie siècle, on reprochait vivement à la Hudson’s Bay Company de négliger ses responsabilités, inscrites dans sa charte, dans le domaine de l’exploration. L’enthousiasme de la compagnie pour la découverte s’était refroidi après la fin tragique, en 1719, de l’expédition de James Knight*, dont les vestiges furent découverts par Hearne, sur l’île Marble (Territoires du Nord-Ouest), en 1767. Les recherches par mer d’un passage au nard-ouest, à partir de la baie d’Hudson, comme celles que dirigea en 1742 Christopher Middleton*, avaient abouti à des impasses. Néanmoins, l’existence présumée de cuivre à l’état pur loin à l’intérieur des terres du Nord-Ouest demeurait une incitation constante à de nouvelles explorations. En 1762, Moses Norton, agent principal au fort Prince of Wales, envoya Idotliazee et un autre Indien (probablement Matonabbee) en voyage d’exploration dans ces terres. À leur retour en 1767, ils rapportèrent l’existence « d’une rivière qui coulait entre trois mines de cuivre [...] et d’une région très riche en fourrures de la meilleure qualité » ; en outre, ils rapportaient un échantillon du minerai. Norton se rendit en Angleterre en 1768 et persuada le comité londonien de la compagnie d’autoriser l’envoi d’un Européen pour reconnaître l’emplacement des mines et faire rapport sur les possibilités de naviguer sur la rivière avoisinante (rivière Coppermine, Territoires du Nord-Ouest). La compagnie espérait que les mines se révéleraient suffisamment abondantes pour fournir de « gros et utiles morceaux » de cuivre pour lester ses navires de ravitaillement au retour de la baie ; à tout le moins, le voyage par voie de terre serait une sorte de tournée de propagande qui permettrait d’encourager les tribus éloignées à se rendre trafiquer au fort Prince of Wales. Non sans surprise, Hearne se vit choisi comme la personne propre à diriger l’expédition. Il était jeune et robuste, et s’était fait une réputation pour la marche en raquettes. Il avait amélioré son habileté à s’orienter en observant l’astronome William Wales, qui avait passé la saison de traite de 1768–1769 au fort Prince of Wales.
Norton insista pour préparer lui-même chacune des deux premières tentatives de Hearne pour atteindre la rivière Coppermine. Malheureusement, son choix des guides indiens fut loin d’être judicieux. Le premier de ces Indiens, Chawchinahaw, à qui on avait dit de conduire Hearne à Matonabbee, quelque part dans le « pays des Indiens Athapuscow », l’abandonna peu après le jour du départ, le 6 novembre 1769. La deuxième tentative commença le 23 février 1770, avec Conneequese, qui affirmait s’être déjà rendu près de la rivière Coppermine. Il se perdit, après des mois d’un voyage ardu en direction nord, dans le pays désert de la rivière Dubawnt (Territoires du Nord-Ouest) et ne fut même, pas capable d’empêcher les Indiens de passage de dérober les effets de Hearne et de ses deux Cris Home Guard. La rupture accidentelle de l’octant de Hearne confirma simplement l’inutilité d’aller outre.
À son retour au fort Prince of Wales, le 25 novembre 1770, Hearne irrita beaucoup Norton en refusant d’utiliser de nouveau aucun de ses guides. Norton ne permit pas, cependant, que cette animosité « portât atteinte aux affaires publiques » : il fournit à Hearne tout l’approvisionnement nécessaire et accepta le choix qu’il fit de Matonabbee pour le guider. L’engagement de cet Indien était particulièrement heureux. Il était allé à la rivière Coppermine, avait récemment rencontré Hearne et s’était pris d’amitié pour lui, et il se consacrait avec ardeur à cette mission. Et, plus important encore, en sa qualité d’agent indien (leading Indian [V. Matonabbee]), il jouissait d’un grand prestige parmi les Chipewyans et les Cris de l’Athabasca. Il avait mis sur pied un réseau relativement organisé de communication entre les postes de traite côtiers et l’intérieur. Hearne s’adjoignit simplement à la « bande » de Matonabbee, laquelle comprenait, entre autres, ses six femmes et se grossissait par-ci par-là d’autres Indiens.
La troisième expédition quitta le fort Prince of Wales le 7 décembre 1770. On pourrait difficilement exagérer les misères que Hearne allait devoir affronter au cours de cette entreprise, de même que celles dont il eut à souffrir dans les deux précédentes. Les minuscules canots utilisés par les Indiens ne pouvant servir qu’à traverser les rivières, Hearne et ses compagnons durent avancer à pied à travers des régions sauvages dépourvues de toute piste. Hearne lui-même était chargé d’un paquetage de 60 livres rendu incommode par la présence d’un octant et de son trépied. Les tempêtes de neige s’abattaient rageusement sur eux, même en juillet, et Hearne souvent n’avait ni tente ni vêtements secs. Dans la toundra, c’était « ou tout festoiement, ou famine complète ». Bien qu’il s’accoutumât à se nourrir d’estomac de caribou et de viande crue de bœuf musqué, il ne put en venir à manger les poux et les tumeurs dues aux larves de l’œstre ; à la suite de longs jeûnes, la nourriture lui causait « la plus accablante souffrance ». Il finit par apprendre ce que les Indiens savaient déjà d’expérience voyager n’était possible qu’à condition de suivre patiemment les mouvements saisonniers des bisons et des caribous, qui constituaient la seule source de nourriture. Les succès de Hearne comme explorateur furent en grande partie le résultat de sa capacité d’adaptation au mode de vie et à la façon de voyager des Indiens.
Après avoir voyagé en direction ouest jusqu’au lac Thelewey-aza-yeth (probablement le lac Alcantara, Territoires du Nord-Ouest), Hearne et ses compagnons se dirigèrent vers le nord et atteignirent la rivière Coppermine le 14 juillet 1771. Hearne vit rapidement que des hauts-fonds et des chutes rendaient cette rivière non navigable. Hearne avait reçu l’ordre « de fumer [son] calumet de paix », mais, quand les hommes de Matonabbee rencontrèrent une bande d’Inuit, force lui fut de participer aux préparatifs en vue de les massacrer. On se moqua de ses protestations et, pour éviter d’être méprisé par ses compagnons, il dut s’armer lui aussi. Pendant le massacre, il « resta neutre à l’arrière », mais une jeune fille inuk fut transpercée d’une lance si près de lui « que ce fut avec difficulté qu[‘il put se] soustraire à ses mourantes étreintes ». Il nomma l’endroit Bloody Falls et ne put jamais « réfléchir aux événements de cette horrible journée sans verser des larmes ». Poursuivant son examen de la rivière sur une distance de huit autres milles, il déboucha sur l’océan Arctique, en partie couvert par les glaces, le 17 juillet,— premier Européen à l’atteindre par voie de terre en Amérique du Nord. Les Indiens le conduisirent alors à 30 milles au sud, vers l’une des mines de cuivre. Hearne fut complètement déçu après qu’une recherche poussée dans ce secteur se fut soldée par la découverte d’un seul morceau de cuivre, qui pesait quatre livres. Désireux d’arriver au plus tôt aux lacs Cogead (maintenant lac Contwoyto) et Point, où leurs femmes les attendaient, les Indiens doublèrent le pas au retour, ce qui valut à Hearne la perte de ses ongles d’orteils et de crucifiantes souffrances. Il fut, au milieu de l’hiver, le premier Européen à apercevoir et à traverser le Grand lac des Esclaves. L’expédition rentra au fort Prince of Wales le 30 juin 1772, à temps pour rencontrer le navire ravitailleur venu d’Angleterre.
Les résultats de ses 32 mois de voyage – Hearne le reconnaissait lui-même – « ne se révéleraient probablement d’aucune utilité pratique pour la nation en général, ni même pour la Hudson’s Bay Company ». Néanmoins, le fait qu’en route vers le nord il n’ait rencontré aucune voie fluviale orientée d’est en ouest amenait à douter de l’existence d’un tel cours d’eau – constatation tout de même importante. Même si l’on a par la suite démontré que Hearne, en calculant les latitudes, le 1er juillet 1771, à Congecathawhachaga (près de Kathawachaga, Territoires du Nord-Ouest), plaça l’embouchure de la Coppermine 200 milles trop haut vers le nord, cette erreur donnait plus de force à son importante conclusion qu’il n’existait pas de passage au nord-ouest via la baie d’Hudson. C’est sur la base de cette conclusion que l’on conseilla au capitaine Cook de n’entreprendre aucune recherche sérieuse d’un passage, du côté du Pacifique, avant d’avoir atteint le 65e degré de latitude nord. Le géographe Alexander Dalrymple persistait néanmoins à croire à l’existence d’un passage au nord-ouest et, en soulignant quelques-unes des exagérations de Hearne, il le discrédita, comme explorateur, pour des années à venir.
Après ses voyages, Hearne servit pendant peu de temps comme second sur le Charlotte, mais, désespérant de la traite côtière, il demanda « un poste principal quelconque dans le service sur terre ». Sans aucun doute à cause de la forte impression que laissaient ses journaux de voyage, qui arrivèrent au comité de Londres vers le même temps que le mémoire convaincant d’Andrew Graham* recommandant fortement l’établissement de postes à l’intérieur des terres, de façon à mieux lutter contre les concurrents de Montréal (trafiquants rattachés à une compagnie de Montréal), Hearne fut choisi, en 1773, pour aller fonder le premier poste intérieur de la compagnie situé dans l’Ouest. Ayant appris à tirer sa subsistance de la nature, il n’apporta que le minimum de provisions pour son groupe de huit Européens et de deux Cris Home Guard. Ils partirent pour l’intérieur le 23 juin 1774, comme passagers dans les canots d’Indiens venus trafiquer à York Factory (Manitoba). Matthew Cocking, amenant quelques renforts, ne réussit pas à faire sa jonction avec le parti de Hearne à Basquia (Le Pas, Manitoba). Après avoir consulté quelques chefs locaux, Hearne fit choix d’un site stratégique, sur le lac Pine Island (lac Cumberland, Saskatchewan), à 60 milles en haut de Basquia. Le site était relié à la fois à la voie commerciale de la rivière Saskatchewan et au réseau de la Churchill. Il y dirigea la construction de Cumberland House, le plus ancien établissement permanent de l’actuelle province de Saskatchewan. Même si ses instructions lui enjoignaient de garder « une civilité distante » à l’égard des trafiquants indépendants (pedlars) montréalais de l’entourage, il leur fut reconnaissant d’avoir porté secours à un employé de la Hudson’s Bay Company et les paya de retour. Il convainquit ses hommes de supporter patiemment le premier hiver, qui fut rigoureux, en se limitant lui-même « exactement à la même ration [qu’eux] sur chaque article ». Le 30 mai 1775, il s’embarqua avec ses premières fourrures sur les canots indiens en route pour York Factory. Au cours du voyage de retour à Cumberland House, il se plaignit de ce que les « scélérats d’Indiens qui [l’]accompagnaient [lui avaient] soustrait au moins 100 gallons de brandy, en plus d’un sac contenant 43 livres de tabac du Brésil, et 56 livres de balles ». Hearne fit savoir au comité de Londres que les possibilités de la compagnie d’étendre son commerce à l’intérieur étaient amoindries par le manque de canots, et il suggéra la mise au point d’un prototype du futur York boat (bateau à fond plat). Désirant ardemment fonder d’autres postes, il fut toutefois nommé agent principal au fort Prince of Wales, où il arriva le 17 janvier 1776.
Par suite de circonstances largement hors de sa dépendance, Hearne fut moins productif pendant les années qu’il passa dans la région de la rivière Churchill qu’il ne l’avait été pendant son séjour à l’intérieur. Alors que la concurrence des trafiquants indépendants de Montréal, à l’intérieur, réduisait les profits de la compagnie, le comité de Londres commença à donner une importance peu réaliste à la pêche de la baleine blanche dans la baie d’Hudson, comme source d’approvisionnement, et à la traite côtière dans le nord, qu’elle confia aux navires à la disposition des postes de la baie. La pêche de la baleine blanche ne fut pas productive, cependant ; au surplus, elle obligeait à payer aux baleiniers des salaires élevés qui annulaient son utilité. Hearne comprit que la traite côtière ne faisait qu’intercepter le commerce habituel de la région de la Churchill et qu’elle permettait aux Indiens d’éviter d’y honorer leurs dettes, mais son peu d’empressement à pousser cette activité lui attira le mécontentement du comité. La Révolution américaine, pourtant bien éloignée, eut également une influence sur sa carrière. Le fort Prince of Wales, malgré ses murs de pierre de 40 pieds d’épaisseur, n’était guère en état de soutenir un siège. Il manquait d’eau potable, n’avait ni fossé ni garnison militaire, et ses fortifications présentaient bien des faiblesses : pauvre maçonnerie, embrasures défectueuses et trop faible hauteur des murs [V. Ferdinand Jacobs]. Le 8 août 1782, Hearne et ses effectifs de 38 civils durent faire face à une flottille française, sous les ordres du comte de Lapérouse [Galaup], composée de trois navires, dont un de 74 canons, et forte de 290 soldats. Le vétéran Hearne reconnut que la situation était sans espoir, et il eut la sagesse de se rendre sans avoir tiré un coup de feu. La plupart des spécialistes, qui font état de sa tendance à être content de lui-même, l’excusent en ce cas ; la Hudson’s Bay Company fit de même à l’époque. Hearne et quelques autres prisonniers reçurent permission de rentrer en Angleterre, à partir du détroit d’Hudson, sur un petit sloop.
Au mois de septembre 1783, Hearne revint construire une modeste maison de bois (nommée fort Churchill), à cinq milles du fort de pierre partiellement détruit, sur l’emplacement exact du premier poste de la rivière Churchill. Il trouva que la traite s’était détériorée d’une façon notable. Les populations indiennes avaient été décimées par la petite vérole et par la famine causée par l’absence d’un approvisionnement normal en poudre et plombs pour la chasse. Matonabbee s’était suicidé en apprenant la prise du fort, et les autres agents indiens de la rivière Churchill s’en étaient allés vers d’autres postes. La concurrence des trafiquants de Montréal, qui avaient alors pénétré dans les terres des Chipewyans, était plus forte que jamais. Hearne devint très sensible aux critiques relatives à sa façon de diriger le trafic côtier dans le nord et les pêcheries de baleine, et de traiter les activités de contrebande des employés de la compagnie originaires des Orcades. Au comité de Londres, il affirma avec aigreur qu’il l’avait « servi avec trop de scrupules, et trop fidèlement, pour devenir un personnage respectable dans [leur] organisation ». Sa santé commença à décliner et il remit le commandement du fort Churchill le 16 août 1787.
Pendant sa retraite à Londres, la colère de Hearne fut apaisée par les attentions des savants et des administrateurs de la Hudson’s Bay Company. Au cours de la dernière décennie de sa vie, il mit à profit ses expériences dans la toundra, sur la côte nord et à l’intérieur des terres, pour aider les naturalistes, tel Thomas Pennant, dans leurs recherches. Il travailla aussi au manuscrit de ce qui allait devenir A journey from Prince of Wales’s Fort, in Hudson’s Bay, to the northern ocean [...] in the years 1769, 1770, 1771, & 1772, le livre sur lequel allait reposer sa renommée. Ses journaux de voyage et ses cartes de 1769–1772 n’avaient pas été conçus à l’intention du grand public, mais l’intérêt pour la géographie et la vie à l’intérieur d’un territoire en grande partie inexploré avait amené la compagnie à les prêter à l’Amirauté et aux savants. Hearne continua à accumuler sa matière, au cours des années qui suivirent son voyage, et le comte de Lapérouse, quand il lut le manuscrit à la suite de la capture de Hearne, avait insisté pour qu’il fût publié. Son avis fut partagé, en Angleterre, par le docteur John Douglas, l’éditeur des journaux de Cook, et par William Wales.
Le Journey de Hearne fut publié à Londres trois ans après sa mort. Peu avant de mourir, il avait ajouté au manuscrit deux chapitres, sur les Chipewyans et sur la faune des régions nordiques, et avait inséré dans ses récits, aux endroits convenables, la description de diverses méthodes de chasse, du traitement fait aux femmes, d’objets fabriqués par les Inuit, et des mœurs du castor, du bœuf musqué et du bison des bois. Ses généralisations d’ordre anthropologique sont étayées par des portraits animés de personnages et des comptes rendus vivants d’événements. Le portrait qu’il a tracé des Chipewyans est l’un des meilleurs qui aient été faits d’une tribu lors des premiers contacts avec elle. Se donnant beaucoup de peine pour réfuter les critiques relatives à l’inactivité de la Hudson’s Bay Company dans le domaine de l’exploration, Hearne fait encore preuve d’assez de philosophie pour se demander si les Indiens de l’intérieur tiraient vraiment avantage de la traite des fourrures. Son livre, qu’il destinait au grand public plutôt qu’aux spécialistes, est écrit dans un style clair et sans ornements. Il connut deux rééditions en anglais et, en 1799, il avait été traduit en allemand, en hollandais et en français.
Hearne le trafiquant servit bien sa compagnie, sur terre et sur mer, en assumant des responsabilités diverses. Les dons d’observation et la recherche du réalisme que révèle son livre lui confèrent une place importante parmi les premiers naturalistes. Explorateur et écrivain, il combinait heureusement l’endurance physique à la curiosité intellectuelle.
L’ouvrage de Samuel Hearne, A journey from Prince of Wales’s Fort, in Hudson’s Bay, to the northern ocean [...] in the years 1769, 1770, 1771, & 1772 (Londres, 1795), fut réimprimé en Irlande (Dublin, 1796) et aux États-Unis (Philadelphie, 1802) et fut traduit en allemand (Berlin, 1797), en hollandais (2 vol., La Haye, 1798), en suédois (Stockholm, 1798), en français (2 vol., Paris, 1799), et en danois (Copenhague, 1802). Deux éditions modernes ont été publiées, l’une préparée par Joseph Burr Tyrrell* (Toronto, 1911 ; réimpr., New York, 1968) et l’autre par R. G. Glover (Toronto, 1958). Remerciement pour le travail de cea deux hommes, en particulier celui de Glover, la réputation de Hearne est désormais en sécurité. [c. s. m.]
HBC Arch., A.11/14, ff.78, 81, 174 ; A.11/15, ff.47, 80, 112 ; B.42/a/103, 14 sept. 1783, 16 août 1787 ; B.42/b/22, lettre de Hearne, 21 janv. 1776.— Journals of Hearne and Turnor (Tyrrell).— Some account of the late Mr Samuel Hearne, European Magazine and London Rev. (Londres), XXXI (1797) : 371s.— [David Thompson], David Thompson’s narrative, 1784–1812, R. [G.] Glover, édit. (nouv. éd., Toronto, 1962).— George Back, Narrative of the Arctic land expedition to the mouth of the Great Fish River, and along the shores of the Arctic Ocean, in the years 1833, 1834, and 1835 (Londres, 1836), 144–155.— J. C. Beaglehole, The life of Captain James Cook (Stanford, Calif., 1974).— Morton, History of Canadian west.— Rich, History of HBC, II.— Gordon Speck, Samuel Hearne and the northwest passage (Caldwell, Idaho, 1963).— G. H. Blanchet, Thelewey-aza-yeth, Beaver, outfit 280 (sept. 1949) : 8–11.— R. [G.] Glover, Cumberland House, Beaver, outfit 282 (déc. 1951) : 4–7 ; The difficulties of the Hudson ‘s Bay Company’s penetration of the west, CHR, XXIX (1948) : 240–254 ; Hudson Bay to the Orient, Beaver, outfit 281 (déc. 1950) : 47–51 ; La Pérouse on Hudson Bay, Beaver, outfit 281 (mars 1951) : 42–46 ; A note on John Richardson’s « Digression concerning Hearne’s route », CHR, XXXII (1951) : 252–263 ; Sidelights on S1 Hearne, Beaver, outfit 277 (mars 1947) : 10–14 ; The witness of David Thompson, CHR, XXXI (1950), 25–38.— Glyndwr Williams, The Hudson’s Bay Company and its critics in the eighteenth century, Royal Hist. Soc., Trans. (Londres), 5e sér., XX (1970) : 149–171.— J. T. Wilson, New light on Hearne, Beaver, outfit 280 (juin 1949) : 14–18.
C. S. Mackinnon, « HEARNE,SAMUEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 nov. 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hearne_samuel_4F.html.
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Auteur de l'article: | C. S. Mackinnon |
Titre de l'article: | HEARNE,SAMUEL |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1980 |
Année de la révision: | 1980 |
Date de consultation: | 28 novembre 2024 |